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Bjorn Calleja, né en 1981 à Manille, Philippines, est un artiste contemporain philippin reconnu pour son univers visuel surrealiste, décalé et haut en couleur, mêlant humour et critique sociale. Son travail détourne les formes humaines avec exagération et ironie pour interroger l’identité, l’absurdité de l’existence et les normes sociales.
Polyvalent, il maîtrise plusieurs médiums — peinture, dessin, sculpture, animation et installation — qu’il combine dans des œuvres aussi ludiques que profondes, où le grotesque flirte avec le familier. Très actif sur la scène asiatique et internationale, il a exposé dans de nombreuses galeries et foires d’art majeures.
Sa série d’expositions personnelles, comme “The Triumph of Ignorance”, “Alone with Everybody” ou encore “Postcolonial Rubbish”, explore avec acuité les contradictions de la société moderne. Il a aussi été remarqué dans le monde de l’art numérique, via des NFT présentés à Art Basel Hong Kong, SEA Focus à Singapour, ou Tez Art Mtl.
Calleja est également à l’origine du Stoopid Avatar Project (2021), une collection satirique de portraits numériques sur blockchain. Finaliste du Sovereign Asian Art Prize 2023, il est aujourd’hui l’une des figures incontournables de l’art contemporain philippin, à la croisée de la critique, de l’humour et de l’imaginaire.
Chengcheng Sheng est une artiste chinoise, née en 1996, spécialisée dans la peinture expressionniste figurative et les études curatoriales.
Diplômée de la China Academy of Art et de la Nuova Accademia di Belle Arti di Milano (NABA), elle explore la mémoire et l’identité à travers des projets mêlant art, écologie et anthropologie. Son travail a été exposé à des événements internationaux, notamment l’ARTE LAGUNA PRIZE et le BY ART MATTERS. Elle a également publié des recherches et participé à des séminaires académiques, mettant en avant une approche interdisciplinaire.
Elle est l’autrice de l’essai visuel Zarafa – Fable about the Continuation of Species, qui examine la relation entre l’art et la préservation des espèces. Ses projets tels que HUASHIGANG | The Stone and Flower Program, Concealment Entangled et 40°44’14.2″N 80°19’45.6″E – Botanical Garden Theater témoignent de son engagement envers l’étude des matériaux, des écosystèmes et des récits humains.
Son travail allie peinture, photographie, vidéo et installations pour interroger notre rapport au monde naturel et socioculturel. Par son approche sensible et expérimentale, elle contribue activement aux dialogues contemporains sur l’art et la mémoire.
Damini Yadav (née en 1998, Gujarat, Inde) est une artiste multidisciplinaire, écrivaine et commissaire d’exposition originaire du Malawi, actuellement basée à Milan, en Italie. Sa pratique englobe la peinture, le collage, l’art environnemental, les installations immersives et la performance. Ancrée dans la diversité de son parcours multiculturel, Yadav explore des thèmes tels que l’incarnation, l’interconnexion et la relation entre le soi et le monde naturel.
Sa pratique est profondément axée sur le processus et guidée par une forte sensibilité aux matériaux, aux couleurs et à la composition. S’inspirant du son, des rituels, du rythme et du quotidien, elle construit des langages visuels intuitifs qui fusionnent souvent l’abstraction avec des structures organiques. Par le biais de superpositions, de répétitions et de tracés, son travail devient une forme de méditation—inviter les spectateurs à réfléchir sur la manière dont nous percevons, habitons et laissons des traces dans le monde qui nous entoure.
Elle est titulaire d’une licence en beaux-arts avec une spécialisation en pratiques artistiques contemporaines de Bangalore, en Inde, et poursuit actuellement un master en arts visuels et études curatoriales à la NABA, Milan. Elle a enseigné l’art au niveau primaire au Malawi et est la fondatrice du mouvement Body to Earth, un projet qui explore la conscience corporelle et sa connexion à la terre.
Le travail de María Camila Duque se concentre sur l’intersection entre le numérique et l’analogue, explorant comment ces deux mondes s’influencent mutuellement dans la création artistique contemporaine. Forte d’une formation en psychologie et en arts plastiques, Maria Camila étudie les impacts des écrans et des réseaux sociaux, notamment Instagram, sur notre perception ainsi que sur les processus créatifs des artistes.
Depuis ses débuts, María Camila considère la peinture non seulement comme un moyen d’expression, mais aussi comme un matériau propice à l’expérimentation des textures, des formes et des comportements imprévisibles. Dans son œuvre, elle unit des impressions numériques générées algorithmiquement à des gestes picturaux qui intègrent le hasard et la physicalité, établissant un dialogue entre l’idéal et le chaos, le virtuel et le palpable. Cette fusion d’éléments remet en question la superficialité et la rigueur du monde numérique, tout en redonnant ses lettres de noblesse à la matérialité de la peinture.

Algorithmes sensibles, réalisés en 2020, en pleine pandémie, explorez différentes techniques et façons de gérer la matière picturale en créant des transparences, des textures, des contrastes, des maths…
- 2024
- Yassine BALBZIOUI
- Arvin NOGUERAS
- Fabro TRANCHIDA
- Jigger CRUZ
- 2023
- Yuri PIKUL
- Pavel RTUE
- Nazar STRELYAEV-NAZARKO
- 2022
- Giuseppe DE MATTIA
- Stefano SERRETTA
- Antonio DELLA GUARDIA
- Michela LAGALLA
- 2021
- 2020
- 2019
- Pablo Lapadula
- Davide D’Elia
- Leonardo Petrucci
- Gabriel Chaile
- Ramiro Quesada Pons
- Valerio Nicolai
- 2018
- Juan LASALA
- Juan Manuel Rodriguez
- Rita Fisher
- Federico Tosi
- Jigger CRUZ
- 2017
- Ettore FAVINI
- Stefano SERRETTA
- Alfredo RODRIGUEZ
- Peter TOMKA
- Daniele MILVIO
- Barna GACSI
- 2016
- Giovanni SANNINO
- E HYUN JOON
- Santiago REY
- Laurent BOSIO
- Antonio FIORENTINO
- Andreas SENONER
- 2015
- Expo collective de Guy Peters
- Fondation DALI
- Galerie Maubrie Paris
« Les Autres ont été Réduits à l’Etat de Ruines »
« Je crée des œuvres qui explorent le récit de la répression, de la résistance et de la résilience, tout en m’inspirant de la topographie des Ambres qui sont remplies de terrains et de paysages intéressants mélangés à l’emplacement imaginé des éléments folkloriques de Ritmo Garote.
Mes œuvres sont un amalgame de différentes influences qui créent un contraste saisissant de différentes sensibilités qui empilent des couches d’images pensives et d’un autre monde.
La tranquillité du lieu mêlée à des idées de désir et de reconnexion en contraste avec les idées de résistance, de suppression et de transgression font toutes partie du mélange. Toutes ces idées se poussent et se tirent, créant une tension intéressante. »
Yassine Balbzioui, un artiste polyvalent né en 1972 au Maroc, se distingue par son utilisation innovante des médias et son défi aux conventions. Au cours des années 1990, il a suivi une variété de cours artistiques et a obtenu plusieurs diplômes, y compris une maîtrise en beaux-arts de l’École des Beaux-Arts de Casablanca au Maroc, ainsi qu’un Diplôme National d’Art et un Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux en France. En 2001 et 2002, il a poursuivi une formation en arts et médias à l’Université de Berkeley en Californie (USA) dans le cadre du programme “education abroad program”.
Balbzioui est fasciné par le thème du masque, qui joue un rôle central dans son œuvre. Il estime que la société est souvent fondée sur les apparences. Il déclare : “Nous vivons de plus en plus dans une société qui tente de dissimuler sa véritable nature derrière des mensonges. Chacun adopte une fausse identité”. Ses œuvres invitent constamment le spectateur à remettre en question les notions de sincérité et d’hypocrisie, ou de vérité et de mensonge.
L’absence de visage humain dans l’œuvre de Yassine est frappante ; ses peintures sont peuplées d’animaux et d’oiseaux, faisant souvent référence au bestiaire, et représentent des histoires ou des scènes basées sur les caractéristiques des animaux et leurs similitudes avec les comportements et les traits humains. “L’animal est une créature qui nous ressemble, mais aussi où nous trouvons des attributs de plus en plus absents chez les humains, comme la douceur ou la noblesse”, dit l’artiste. Ses œuvres explorent l’idée de “être” et “paraître” à travers la forme des masques, et comment nos choix et actions sont parfois plus influencés par des instincts primitifs que par des décisions réfléchies. Avec cette technique, les peintures à l’huile de son travail présentent des caméléons, faisant référence à la façon dont les Indiens apprennent à s’adapter à toutes les situations.
Son travail se développe autour de différents axes : essentiellement peintre et dessinateur, il développe, dans une veine néo-expressionniste, une production d’une grande richesse formelle et sémantique, dans laquelle la représentation de l’animalité humaine, le plus souvent sous le couvert du masque, croise les notions de dérision, d’idiotie, de grotesque, appréhendées comme postures artistiques. Dans un esprit distancié, proche de la simplicité fluxus (bien que sans rapport formel avec ce mouvement), son œuvre théâtralisante met en exergue de manière radicale et systématique l’ « esprit de sérieux », et s’évertue, avec un vitalisme jamais démenti et une énergie brute, au mélange de l’art et de la vie.
Si le quotidien reste sa source principale d’inspiration, un quotidien sans cesse décalé sous son regard insolite, Yassine Balbzioui y interfère de nombreux univers, ceux du cinéma – séries Z et films d’horreurs-, du théâtre et de la danse, des contes et légendes…Tout est propice à nourrir son insatiable imaginaire. En perpétuelle recherche, il développe aussi des travaux sur divers médiums : sculpture, céramique, photographies, installations, vidéo. Se mettant fréquemment en scène, il déploie également une importante activité de performeur, dans laquelle on peut observer toute la mesure de sa folie !
Récemment sélectionné par Simon Njami pour la 12ème Biennale de Dakar (Sénégal), Yassine Balbzioui a, depuis quinze ans, exposé son travail un peu partout dans le monde : en France (Paris, et notamment en 2014- 2015 à l’Institut du Monde Arabe pour l’exposition panorama « Le Maroc contemporain », mais aussi Bordeaux, Montluçon ou Nantes), au Maroc (dans l’exposition inaugurale du Musée Mohammed VI, en 2014, mais aussi à Casablanca, Rabat, Essaouira), en Allemagne (Bayreuth, Stuttgart, Berlin), aux Pays-Bas ( Amsterdam), au Mexique, en Italie (Cagliari, Sardaigne, Milan) en Espagne, à Bamako au Mali. Sa carrière est ponctuée de nombreuses résidences artistiques en divers lieux de création à l’étranger, parmi lesquelles, récemment, Trident Space à Hyderabad, en Inde, et cette année 2024 à Port Tonic Art Center.
Ses œuvres ont intégré plusieurs collections privées et publiques, parmi lesquelles celle du Musée de Bank Al-Maghrib, à Rabat (Maroc) et la Fondation Alliances (Maroc).
Arvin Nogueras, également connu sous le nom de Caliph8 (principalement associé aux premiers graffitis de Manille et aux mutations du hip-hop) est né à Manille, aux Philippines, en 1977.
Il voit son travail comme un continuum. Depuis le début des années 90, son intérêt pour diverses formes d’art lui a permis de croiser et de fusionner différentes disciplines. Il utilise un assortiment de modes pour concrétiser ses idées en œuvres réelles ou en performances, négociant toujours une multiplicité de relations avec le passé, tout en habitant le présent. Son exploration des expériences visuelles et sonores l’a amené à développer un langage créatif qui traite des idées de fusion des sensibilités et de création d’hybrides, ainsi que de leurs implications transformatrices. Dans l’ensemble, cette demarche met l’accent sur l’approche multifacette inhérente au processus d’expérimentation.
2000 BFA, University of the Philippines, Quezon City (RP)
DÉCLARATION DE L’ARTISTE :
Mon travail explore le processus et les implications de la fusion, de l’addition et de la transformation, où je crée une mutation ou un hybride de certains phénomènes du passé à l’actuel. Il est souvent provoqué par le contraste réel des différentes conditions de vie, des phénomènes culturels du passé et des images occultes de mon subconscient. Mon travail implique également certaines conditions de santé dont je souffre, ce qui m’a rendu hypocondriaque.
Je vois mon travail comme une miscegenation ou une amalgamation de ces idées, expériences et conditions.
Mon esthétique tente de fusionner un assortiment de sensibilités culturelles créant une tension déséquilibrée. Je dis cela parce que j’aborde et façonne ces éléments initialement comme quelqu’un avec des sensibilités hip hop qui sont assez indélébiles, ce qui ignore certaines protocoles ou traditions culturelles. Ce moyen décalé d’entrelacer des idées tangentielles et des sensibilités culturelles rend tout le processus créatif subversif dans ses façons de juxtaposer, ou même de les tronquer en formes granulaires, causant un effet de mélange et de désorientation.
J’ai une fière histoire avec les racines de la culture graffiti et hip hop, mais je mords aussi la main qui me nourrit et je lui coupe la tête ; les sensibilités du graffiti sont fortement présentes dans mon travail mais en un sens elles sont aussi brisées, malformées et dystopiques dans leur état, détruisant et reconstruisant leur essence, créant des formes et des idées hybrides.
Je m’intéresse à certains phénomènes sociaux, comment les gens sont dans un état de mentalité de troupeau. Voyant la plupart comme des victimes et sont comme des moutons versus célébrer une variété de culture et de sensibilités, les discerner et les digérer puis prendre une merde et ensuite créer de nouvelles choses à partir de cette merde.
Je m’intéresse à l’exploration et à la manipulation du son, ce que je crois influence mes esthétiques visuelles et vice versa.
A Rotten Pile of Temporary Realizations
OPENING:
Saturday, May 03, 2014, 6 pm
EXHIBITION DATA:
May 03 to June 27, 2014
1335MABINI présentait Arvin Nogueras dans une exposition personnelle intitulée « A Rotten Pile of Temporary Realizations » du 3 mai au 27 juin 2014. Travaillant avec des déchets métropolitains imprégnés de sensibilités underground, Arvin attirait l’attention sur des objets urbains aux tendances subversives. Au mépris total des conventions, l’artiste laissait dans son sillage un amas d’œuvres brutes et grossières, abrasives des tendances artistiques et culturelles dominantes. Arvin s’inspire de son expérience dans le graffiti et le hip-hop, et sans aucun doute les renverse avec ses manipulations matérielles et audio. Avec cette exposition, Arvin a mis en avant les rues de la ville et le subconscient, le laissant fermenter avec ses particularités pour donner le goût du repoussant juste sous notre nez.




Fabro Tranchida est né en 1987 à Buenos Aires.
Artiste visuel et professeur d’histoire de l’art, Fabro est titulaire d’un baccalauréat en gestion de l’art et de la culture de l’UNTREF (Argentine) et d’une maîtrise en art technologique contemporain et performatif (Université du Pays Basque).
Il a été récemment lauréat du prix du Musée Guggenheim de New York.
Fabro Tranchida, en sa qualité d’artiste et de commissaire d’exposition, mène des investigations visuelles qui explorent les représentations de la jeunesse et des masculinités dans notre société contemporaine. Il porte également un regard critique sur les questions liées implications sociales, en particulier dans le contexte actuel marqué par des injustices omniprésentes.
L’atelier de Fabro lors de sa résidence à Port Tonic Art Center en 2024 :


Sa dernière série, intitulée “Hagiographies de quartier”, illustre parfaitement cette démarche. Dans cette série, Tranchida explore les dynamiques d’amitié au sein des quartiers périphériques de Buenos Aires, avec le football comme lien unificateur. Cette œuvre a été exposée à la galerie Wunsch à Buenos Aires :









Paramnesia
Lors de sa résidence Nazar a enrichi sa série intitulé « Paramnesia ».

Paramnesia est une série de natures mortes et de figures encore en cours de réalisation. Elle est basée sur des illustrations tirées d’un livre de cuisine soviétique (The Book of Tasty and Healthy Food), de vieux jouets, d’émissions télévisées des années 90 et 00 et d’autres documents d’archives relatifs à la vie domestique soviétique et post-soviétique. La paramnésie est l’un des termes désignant les troubles de la mémoire, dans lesquels il peut y avoir un mélange de passé et de présent, d’événements réels et fictifs. L’artiste aborde cette question non seulement dans le contexte de la psychologie humaine, mais aussi à l’échelle de la culture, de la politique et de la société. Comment voyons-nous le passé à l’ère de la post-vérité et comment le fantastique remplace-t-il le réel ? Notre mémoire est-elle manipulée ? La femme magnétique de l’émission sur les phénomènes anormaux, l’abondance soviétique de cristal du livre de grand-mère, la légende urbaine du macaque qui s’est caché dans un gratte-ciel pour échapper aux envahisseurs allemands, le bébé trouvé dans un chou, etc. La peinture, dans ce cas comme auparavant dans l’histoire de l’art, agit comme un enregistreur du mythe.


Autre série et inspiration initiée lors de sa résidence à Port Tonic Art Center :

Précédemment à sa résidence à Port Tonic Art Center, Nazar STRELYAEV-NAZARKO s’était illustré par un projet très ambitieux qui avait retenu l’attention du comité de sélection :
Watergames (« Jeux d’eau »)
Watergames est un projet de petites peintures à l’huile explorant le destin de la place centrale de Kharkiv, ville natale de l’artiste. La place Svobody était un projet architectural soviétique exemplaire, avec sa gigantomanie séculaire. Entourée d’une architecture constructiviste et stalinienne, la pièce maîtresse était un monument à Lénine, qui a été démoli par les habitants de Kharkiv après les événements de l’Euromaïdan en 2014. Quelques années plus tard, les autorités de la ville ont construit une énorme fontaine sèche à quelques mètres du piédestal détruit. Les gens ont commencé à utiliser la fontaine comme une plage municipale. Mais l’hiver suivant son ouverture, la guerre a éclaté et des obus russes sont tombés sur cette même place, comme pour se venger des tentatives des Ukrainiens de se débarrasser d’un passé totalitaire. Tous ces événements ont été réunis dans un projet de sept panneaux montrant des enfants et leurs parents en maillot de bain jouant avec de l’eau jaillissant du sol, avec en toile de fond les ruines de l’empire soviétique et des missiles tombés au sol.











Avec un immense talent, Yuri Pikul peint des images empreintes de photoréalisme. Il mêle des signes de l’époque soviétique à des scènes de la vie moderne comme un chauffeur de minibus de marchroutkas, le moyen de transport le plus populaire de l’ancienne ère soviétique qui perdure encore aujourd’hui.

Grand admirateur de Vincent Van Gogh, Yuri peint également des paysages, passant une grande partie de son temps en plein air, une pratique qui est devenue un rituel quotidien. Il décrit son expérience comme presque psychédélique et l’a récemment transformée en une forme de peinture abstraite.


Déclaration de l’artiste Pavel Rtue en 2023
Le processus constant d’exploration de l’environnement et de voyage dans la jungle urbaine a conduit mon essence artistique à se refléter dans l’épellation fréquente de mon propre nom, et se concrétise aujourd’hui dans l’interprétation d’images trouvées par hasard, de taches de couleur, de lignes, qui deviennent par la suite une impulsion pour créer de nouvelles significations dans la pratique artistique.
J’associe mon intérêt pour les objets de l’environnement à l’expérience de l’enfance, lorsque de nombreuses trouvailles aléatoires, qui n’avaient pas toujours une signification compréhensible pour l’esprit de l’enfant, étaient complétées par des légendes et des propriétés magiques. J’ai passé la plus grande partie de ma vie au bord de la mer et j’ai souvent trouvé des objets curieux rejetés sur le rivage par les vagues. Il peut s’agir d’un fragment de mécanisme automobile, d’une ampoule bizarre, de quelques morceaux de tuiles en granit – dans mes mains, tous ces débris ont retrouvé une nouvelle vie.



Il est naturel pour moi d’être en constante recherche. Chaque œuvre est une sorte d’image métaphorique de la poche d’un enfant remplie d’artefacts. Les choses et les éléments trouvés acquièrent toujours une signification sacrée pour moi. Certaines trouvailles existent naturellement dans l’œuvre, tandis que d’autres deviennent obsolètes dès le début du travail.
Le principal support de ma pratique artistique est la peinture. Je crée des œuvres caractérisées par des couleurs vives, une combinaison audacieuse d’abstraction et d’art figuratif. L’une des caractéristiques principales est une image non évidente, difficile à interpréter, composée de nombreux éléments différents. D’une certaine manière, cette technique ressemble au collage, qui m’est cependant assez proche.



En m’éloignant consciemment des connaissances acquises en dessin académique, je crée une composition « erronée ». J’essaie donc d’exclure mon propre ego du processus, permettant à mon travail de se développer de manière spontanée et indépendante.
Mon exploration artistique se concentre sur la combinaison de la narration d’objets trouvés avec la narration visuelle et sur la façon dont ils s’intègrent dans une nouvelle réalité picturale.

Né à Kiev le 1er octobre 1983. Depuis l’âge de 15 ans, Yuri Pikul s’est passionné par la photographie et à l’âge de 18 ans par la peinture. Formé à la pratique picturale par des cours et la proximité de peintres, il s’est auto-formé de manière théorique. En 2005, il est entré à l’Académie Nationale des Beaux-Arts mais après un semestre il a décidé de la quitter.
Yuri Pikul progresse sur un chemin très personnel commencant à comprendre que seuls son propre atelier, l’influence d’artistes qu’il admirait et un travail acharné lui permettraient de faire ce qu’il voulait vraiment : peindre, révélant que même si la peinture est souvent considérée comme une forme d’art « immobile », il s’agit en fait d’une forme dynamique qui peut exprimer une liberté totale.
A 32 ans, il est l’un des meilleurs représentants de la jeune génération d’artistes ukrainiens. Vivant toujouurs à Kiev, il a déjà un public international grâce à plusieurs expositions en dehors de l’Ukraine.
Depuis 2007, il présente son travail artistique en galeries, musées et centres d’art.
Membre du groupe MMM – Мастерсĸая Молодой Мазоĸ. (Atelier Jeune coup de peinture).
Sélection d’expositions:
Expositions personnelles
- 2021 «Vers. Aliénation», Galerie Dymchuk, Kyiv
- 2019 « Eléments décoratifs », Galerie Dymchuk, Kiev
- 2017 «92km. Les limites du paysage», Galerie Dukat, Kiev
- 2015 «La recherche de l’équateur», Institut des relations internationales
- de Kiev
- 2013 «Pour les gens tristes de la terre», Petite Galerie, Arsenale, Kiev
- 2012 «Les gens invisibles», Kiev
- 2010 «Perles déchiquetées», галерея «Я Галерея», Кiev
- 2008 «Comme chez les gens», Galerie Tsekh, Kiev
- 2007 «La marche d’avoine», Galerie Tsekh, Kiev
Expositions collectives
2022 Statement Ukraine «The cockerel with black wings: a recovered heirloom» (Vienna)
2022 exposition de groupe « Journaux », Galerie Dymchuk, Kiev
2022 exposition collective « Unfolding landscapes » Silkeborg, Danemark
2021 Exposition collective au Musée d’Art Moderne d’Odessa.
2019 « En lisant les décombres », musée d’art soviétique de Kmytov
2018 «Depuis les limites de la nouvelle logique». Galerie Closer, Kiev
2017&2018 « Suite Russe », Galerie Stanislas Bourgain, Paris.
2017 «Les mécanismes de l’évolution». Institut des problèmes contemporains, Kiev
2017 «KNO 0/1» MALA galerie, Kive
2017 «Via line», galerie «Unlimited Art Foundation
2017 «La naissance de la tragédie de l’esprit de la musique” exposition
collective dans le cadre du festival «Kyiv Art Week»
2016 «Botanique», projet curate par Tatiana Volokitine, galerie Lavra, Kiev
2016 «Cubisme ukrainien» galerie «COME IN», Kharkov
2015 “«Uk/raine» Saatchi gallery, Londres
2014 «Premonition: Ukranian Art Now» Saatchi gallery, Londres
2013 «Vynils» , Galerie Karas, Kiev
2012 «Lift-Art», dans le cadre du projet « Pochul » , Kiev
2012«Art Kiev», Arsenale, Kiev
2011 «Dans les champs», Galerie de l’Institut, Kiev
2009 «Restart», Terminal maritîme Оdessa
2008 Festival international d’art contemporain “Gogolfest”, Galerie d’exposition L-Art, Arsenale, Kiev
Résidence :
- Résidence «BIRUCHIY», Ukraine (chaque été de 2013 à 2019).
- Articles de presse:
- Une journée avec Yuri Pikul : http://artukraine.com.ua/a/odin-den-c-yuriem-pikulem/#.ViZEdNLhDGh
- Au sujet des rêves dans le métro et des gens tristes sur Terre : http://artukraine.com.ua/a/o-snah-v-metro-i-pechalyah-zhiteley-zemli/
- Jeunes peintres ukrainiens : https://culture.lb.ua/news/2014/07/03/271789_molodie_ukrainskie_hudozhniki.html
Pavel Rtue est né en 1989 à Sébastopol, en Ukraine.
Il s’est déclaré artiste au début des années 2000 en pratiquant activement l’écriture de polices de graffitis classiques. En 2011, il est diplômé de Crimean Art College avec un diplôme de graphiste.
Pavel a continué à chercher son style, a pris des cours de peinture, a étudié l’art de l’avant-garde et du postmodernisme. Il a commencé à s’éloigner des idées standard sur le graffiti, pour découvrir de nouvelles approches, et expérimenter des formes et des matériaux.
Le médium principal de sa pratique artistique est la peinture. Rtue n’est pas limité par la toile, va souvent au-delà, travaillant avec des surfaces de différentes échelles. La méthode de l’artiste est constamment influencée par ses observations, ses expérimentations stylistiques et divers objets du quotidien qu’il recueille et réinterprète dans ses intrigues et ses compositions. L’artiste lui-même décrit son travail comme une abstraction moderne et un muralisme expérimental.
Pavel Rtue participe activement à de multiples projets internationaux (expositions, festivals, ventes aux enchères, foires d’art contemporain). Il coopère activement avec des galeries européennes.
Pavel vit et travaille actuellement à Paris.
Education :
- 2007 – 2011 Crimean Art College, Graphic design, Sébastopol, Ukraine
Expositions personnelles :
- 2021 – Still Life 2, Galerie Kolly, Zurich, Suisse
- 2020 – Still Life, Galerie Kolly, Zurich, Suisse
- 2019 – Quiet Dates, Galerie Kolly, Zurich, Suisse
- 2019 – A Sea Inside, curation par Polina Mogilina, Galerie Triumph, Moscou, Russie
- 2015 – 20×20, Momo cafe, Sébastopol, Crimée
- 2014 – Non inito, Momo cafe, é, Crimée
Sélection d’expositions collectives :
- 2023 – Love at irst sight , Goldshteyn – Galerie Saatort, Paris, France
- 2023 – Wall: Painting, Murals inc. Office, Rotterdam, Pays-bas
- 2021 – PRIX D’ART URBAIN PÉBÉO, la 5ème édition de la compétition internationale MIXED MEDIA, Fluctuart , Paris, France
- 2021 – Trailblazers, Galerie Kolly, Genèves, Suisse
- 2021 – Trailblazers, Galerie Kolly, Zurich, Suisse
- 2021 – Escape to Reality, curation par Pavel Rtue, UPPA Winery, Sébastopol, Crimée
- 2019 – New Start: Part III, Cohle Gallery, Paris, France
- 2018 – OFFLINE, III Biennale of Street Art ARTMOSSPHERE, curation par Brooklyn Street Art , Peter Ernst Coolen, Ethel Seno, Cedar
- 2018 – Swiss Watches, Espace Oppidum, Paris, France
Festivals/Foires d’art :
- 2019 – Art Fair 14C, New Jersey, USA
Prix artistiques :
- 2021 – PEBEO URBAN ART PRIZE, shortlisted, Fluctuart, Paris, France
Résidences :
- 2021 – Escape to Reality, UPPA Winery, Sébastopol, Crimée
Nazar Strelyaev-Nazarko est né en 1998 à Kharkiv en Ukraine. Il vit et travaille à Milan, en Italie. Il travaille divers médias, mais la base de sa pratique est la peinture de chevalet et le dessin, qui sont parfois accompagnés d’installations et de « readymades », objet en situation dans la suite de l’inspiration de l’artiste Marcel Duchamp. Strelyaev-Nazarko est diplômé de l’Académie d’État du Design et des Arts de Kharkiv, où il a étudié simultanément le design et la peinture académique. L’artiste s’est ensuite rendu à Milan pour étudier les arts visuels et les études curatoriales à la Nuova Accademia di Belle Arti, où il a obtenu un Master of Arts.
Étudiant à Kharkiv, Strelyaev-Nazarko a commencé à participer à des expositions dans sa ville natale ainsi qu’à Kiev, découvrant progressivement les thèmes principaux de son travail: la nostalgie, l’histoire, le passé et leur réinterprétation contemporaine et leur impact dans nos vies. Après avoir déménagé en Italie, l’artiste a commencé à changer son approche de la peinture en reliant le langage de l’art européen ancien à la réalité contemporaine, à la fois universelle et post-soviétique. En Italie pendant la crise Coovid, il commence à travailler sur le sujet de la fausse mémoire, en utilisant ses archives familiales personnelles dans ses œuvres. Au cours de sa thèse, Strelyaev-Nazarko a créé une série de peintures sur les fans de football radicaux, qui aborde la question de la revanche et de l’extrémisme.
Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’artiste a commencé à travailler sur Watergames, un projet de petites peintures à l’huile explorant le sort de la place centrale de sa ville natale de Kharkiv, qui avait souffert des bombardements. Le projet faisait partie du festival Curated By 2022 et de l’exposition Extraneous (organisée par Zasha Colah et Valentina Viviani) à Vienne à la galerie EXILE. Le tableau « The View » de cette exposition a été inclus dans la revue annuelle du magazine ARTFORUM (décembre 2022).

En ce moment, Nazar Strelyaev-Nazarko travaille sur un nouveau projet appelé « Paramnesia » qui est une série de natures mortes et de peintures de figures basées sur des illustrations du livre de cuisine soviétique de sa grand-mère, de vieux jouets et des émissions de télévision des années 90 et 00. Ici, il explore les « décalages » de notre mémoire, comment le fantastique peut remplacer ou se fondre dans des faits réels, comment la famille, la société et la propagande influencent notre perception de l’histoire et comment la fabrication de mythes a lieu.
Expositions :
- Exposition collective, HudpromLoft, Kharkiv, Ukraine (2017)
- « Paintings », AMD Gallery, Kiev, Ukraine. Exposition personnelle (2018)
- « June », Galerie Vovatanya, Kharkiv, Ukraine. Exposition collective (2019)
- « Free Wall Space », exposition en ligne (www. freewall.space) (2020)
- Artribune. Blackout Livre #1. La mostra di NABA su Artribune (05.05.2021)
- « Extraneous », EXILE, Vienne, Autriche.
- Organisée par Zasha Colah et Valentina Viviani pour Cureted By (2022)
Publications :
- Artribune. Blackout Livre #1. La mostra di NABA su Artribune. Auteur Giulia Profeti (05.05.2021)
- Echo a mal tourné. La véritable histoire de Kelet: organisée d’ici 2022. Auteur Àngels Miralda (12.10.2022)
- Artforum DÉCEMBRE 2022, VOL. 61, NO 4. BILAN DE L’ANNÉE.
- Kate Sutton dans « Extraneous » (01.12.2022)
- « Comme il est important d’être sérieux », Galerie municipale, Kharkiv, Ukraine. Exposition collective (2019)

Antonio Della Guardia développe une série de grands dessins sur tissu inspirés par l’observation du paysage marin, lunaire et solaire, cristallisés dans un vocabulaire de gestes énigmatiques de la main. Les œuvres, complétées par une série d’instructions caractérisées par un ton méditatif, rêveur et poétique, se transforment en instruments destinés à stimuler les processus latents de l’œil et de l’imagination.

Acrylic sur toile
220 × 140 cm (chacune)
Série de 4
5500 € (chacune)
Encre indienne sur papier
30 × 24 cm (chacun)
Série de 2
1000 € (chacun)

Per un prossimo reale, 2021
Livret d’artiste, édition de 100
1 copie disponible
50 €
Giuseppe De Mattia développe une recherche ironique sur les mécanismes de production, de vente et de consommation de l’œuvre d’art. S’inspirant de l’iconographie du marché de rue, mais aussi de l’imagerie du kitsch des vacances, l’artiste présente une installation en partie autobiographique : le mouchoir à initiales devient un baluchon de voyageur et en même temps la scène d’une chorégraphie du commerce. L’installation est complétée par la première itération d’une nouvelle série de peintures qui conçoivent le bavardage comme une forme intime et extemporanée d’entrée dans une communauté spécifique, et par une série de dessins à l’aquarelle, intitulée Buyers’ Attitude, qui analyse les différents gestes d’achat dans l’art ainsi que sur le marché.

Encre indienne, feutre sur papier
30 × 24 cm (chaque)
Série de 12 (11 disponibles)
1 000 € (chaque)

mixed media installation,
Acrylic sur toile et corde nautique, poulie et brique
280 × 280
Toile – au sol
5 000 €
Manière de penser « le marché », 2022
Paniers en raffia, peinture acrylic
Série de 9 paniers
300 € (chaque)

Acrylic sur toile
92 × 73 cm
4 000 €
Michela Lagalla dialogue avec une courte chronique composée par l’écrivain et chroniqueur chilien Pedro Lemebelen 2005. Le texte s’inscrit dans la pensée latino-américaine contemporaine, trouvant son fondement dans la conception du discours comme espace de tension. Ici, la langue écrite espagnole est mise en contraste avec la tradition symbolique des cultures indigènes, assourdie par l’ordre de la grammaire et donc reléguée à la marginalité. Le symbolisme océanique qui imprègne le texte de Lemebel a incité Lagalla à le traduire en différentes langues et à en proposer une restitution verbale lors de l’inauguration de l’exposition.

Stefano Serretta met en scène un système de regards et d’expressions faciales alternativement figés dans des grimaces de joie, de peur et d’étonnement. Ce travail, clairement inspiré du cinéma, crée un espace dans lequel certains des symboles visuels de la compétitivité et de l’évaluation sont déconstruits, ce qui donne lieu à une narration silencieuse sur la phénoménologie des émotions dans la société contemporaine.


Acrylic sur toile
65 × 92 cm (chacun)
3500 €

Acrylic sur toile, bois
75 × 56 × 102 cm (chacun)
Série de 3
2500 € (chacun)

Acrylic sur bois
Différentes dimensions
1000 € (l’installation)
Feutre sur papier
50 × 35 cm
1100 €
Giuseppe De Mattia (Bari, 1980) est un artiste qui utilise un dialogue de médiums pour étudier la relation entre la mémoire et la contemporanéité. La photographie, la vidéo, le son, le dessin et la peinture se retrouvent et se mélangent souvent dans son travail. En tant qu’observateur attentif du paysage artistique contemporain, le travail de De Mattia aborde souvent des questions structurelles liées à l’économie des arts, articulées par un dialogue entre ironie, satire et critique poignante. Parallèlement à sa pratique personnelle, De Mattia collabore avec le collectif Coclite/De Mattia et Casa a Mare (avec Luca Coclite et Claudio Musso). Il travaille actuellement avec la cinémathèque de Bologne et Home Movies – La cinémathèque familiale nationale. Il est représenté par Matèria à Rome, Labs Contemporary Art à Bologne et la galerie OPR à Milan. Il publie ses livres chez Corraini Editore, Danilo Montanari et Skinnerboox. En 2015, il a lancé ‘Libri Tasso’, un projet d’autoédition de livres d’artistes indépendants et en 2020, il a fondé Marktstudio, un conteneur de projets artistiques à l’intérieur d’un magasin d’encadrement à Bologne. Giuseppe De Mattia vit et travaille actuellement entre Bologne et Noha (Le).

Stefano Serretta est un artiste visuel né à Gênes en 1987. Il vit et travaille actuellement à Milan. Après avoir obtenu un diplôme en histoire moderne et contemporaine, il s’est spécialisé en arts visuels et en études curatoriales à la NABA Nuova Accademia di Belle Arti de Milan, où il enseigne actuellement le cours d’art public. Ses recherches réfléchissent sur les systèmes de croyance de la société contemporaine, mettant en évidence les côtés contradictoires et schizophréniques d’un présent post-idéologique. En 2014, il a été commissaire du projet Conversations on 9/11 et en 2016, il a publié la revue de presse libre Sauvage, Archive Books. Son travail a été exposé dans plusieurs institutions nationales et internationales. Parmi ses récentes expositions collectives et individuelles, on peut citer : Le Futur Derrière Nous, Villa Arson, Nice, The Insurgent Archive. Contronarrations et représentations : Gênes 2001, Galerie Laveronica, Modica, What would happen if ? Le choix de construire un avenir alternatif, Palazzo Ducale, Gênes, et Santa Joana, Aveiro, Do not go gentle in that good night, Almanac Inn, Turin, Shoegaze, Institut culturel italien, Stockholm, Chi Utopia Mangia le Mele, ancienne Douane de la Terre, Vérone, That’s IT ! sur la dernière génération d’artistes en Italie et à six pieds de la frontière, MAMbo, Bologne, The Great Learning, La Triennale di Milano, Milan.

Antonio Della Guardia (1990) vit et travaille à Naples. Il développe une recherche sur l’impact des formes contemporaines de travail sur le corps, sur les processus cognitifs et sur les sphères les plus intimes de notre vie privée, en identifiant leurs signes et, en même temps, en imaginant des formes poétiques et des stratégies d’émancipation partagée. Parmi ses expositions personnelles : Per un prossimo reale, Fondation Pastificio Cerere, Rome (2021) ; La luce dell’inchiostro ottenebra, Galerie Tiziana Di Caro, Naples (2018) ; Index, Studioconcreto, Lecce (2018). Parmi les expositions collectives : Una boccata d’arte, Fondation Elpis, Morgex (2022) ; Burning Speech, Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Turin (2021) ; There is no time to enjoy the sun, Fondation Morra Greco, Naples (2021) ; The corrosion of character, l’uomo flessibile, Izolyatsia Platform for Cultural Initiatives, Kiev (2019) ; Samoupravna interesna zajednica u galeriji waldinger, Galerie Wladinger, Osijek (2018) ; Mind the gap, Association Barriera, Turin (2018) ; Sensibile comune, le opere vive, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea, Rome (2017) ; Disio, nostalgia del futuro, La Caja, Caracas (2017). En 2016, il a été artiste en résidence à la Fondation Antonio Ratti de Côme.

Michela Lagalla (1994) est traductrice et poète. Elle a étudié la littérature à l’Universidad Católica Andrés Bello. En 2017, elle a été lauréate de la plaque ALUT décernée par l’Università degli Studi di Trieste et en 2021, elle a été créditée de la première place au Concorso Internazionale di Poesia Castello di Duino. Sa poésie a été publiée dans l’anthologie Generazioni (Ibiskos Editrice Risolo, 2017), dans l’anthologie de poésie vénézuélienne Aún le ora a los dioses que lo abandonaron (FLIA Caracas) et dans diverses revues littéraires telles que Cantera, Buenos Aires Poetry et Revista POESIA. Despojo, son premier recueil de poèmes, est en cours d’édition.


Nous sommes très heureux de vous convier à l’ouverture de l’exposition ART TONIC 2022, Jeudi 28 juillet 2022 de 19h à 21h, en présence des artistes en résidence. Cet événement sera un moment de convivialité autour d’un Sunset Cocktail sur les terrasses de Port Tonic Art Center.
Résidence: Antonio Della Guardia (artiste), Giuseppe De Mattia (artiste), Vasco Forconi (commissaire), Michela Lagalla (poète et traductrice), Stefano Serretta (artiste).

Antonio Della Guardia (1990) vit et travaille à Naples. Il développe une recherche sur l’impact des formes contemporaines de travail sur le corps, sur les processus cognitifs et sur les sphères les plus intimes de notre vie privée, en identifiant leurs signes et, en même temps, en imaginant des formes poétiques et des stratégies d’émancipation partagée. Parmi ses expositions personnelles : Per un prossimo reale, Fondation Pastificio Cerere, Rome (2021) ; La luce dell’inchiostro ottenebra, Galerie Tiziana Di Caro, Naples (2018) ; Index, Studioconcreto, Lecce (2018). Parmi les expositions collectives : Una boccata d’arte, Fondation Elpis, Morgex (2022) ; Burning Speech, Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Turin (2021) ; There is no time to enjoy the sun, Fondation Morra Greco, Naples (2021) ; The corrosion of character, l’uomo flessibile, Izolyatsia Platform for Cultural Initiatives, Kiev (2019) ; Samoupravna interesna zajednica u galeriji waldinger, Galerie Wladinger, Osijek (2018) ; Mind the gap, Association Barriera, Turin (2018) ; Sensibile comune, le opere vive, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea, Rome (2017) ; Disio, nostalgia del futuro, La Caja, Caracas (2017). En 2016, il a été artiste en résidence à la Fondation Antonio Ratti de Côme.

Giuseppe De Mattia (Bari, 1980) est un artiste qui utilise un dialogue de médiums pour étudier la relation entre la mémoire et la contemporanéité. La photographie, la vidéo, le son, le dessin et la peinture se retrouvent et se mélangent souvent dans son travail. En tant qu’observateur attentif du paysage artistique contemporain, le travail de De Mattia aborde souvent des questions structurelles liées à l’économie des arts, articulées par un dialogue entre ironie, satire et critique poignante. Parallèlement à sa pratique personnelle, De Mattia collabore avec le collectif Coclite/De Mattia et Casa a Mare (avec Luca Coclite et Claudio Musso). Il travaille actuellement avec la cinémathèque de Bologne et Home Movies – La cinémathèque familiale nationale. Il est représenté par Matèria à Rome, Labs Contemporary Art à Bologne et la galerie OPR à Milan. Il publie ses livres chez Corraini Editore, Danilo Montanari et Skinnerboox. En 2015, il a lancé ‘Libri Tasso’, un projet d’autoédition de livres d’artistes indépendants et en 2020, il a fondé Marktstudio, un conteneur de projets artistiques à l’intérieur d’un magasin d’encadrement à Bologne. Giuseppe De Mattia vit et travaille actuellement entre Bologne et Noha (Le).

Stefano Serretta est un artiste visuel né à Gênes en 1987. Il vit et travaille actuellement à Milan. Après avoir obtenu un diplôme en histoire moderne et contemporaine, il s’est spécialisé en arts visuels et en études curatoriales à la NABA Nuova Accademia di Belle Arti de Milan, où il enseigne actuellement le cours d’art public. Ses recherches réfléchissent sur les systèmes de croyance de la société contemporaine, mettant en évidence les côtés contradictoires et schizophréniques d’un présent post-idéologique. En 2014, il a été commissaire du projet Conversations on 9/11 et en 2016, il a publié la revue de presse libre Sauvage, Archive Books. Son travail a été exposé dans plusieurs institutions nationales et internationales. Parmi ses récentes expositions collectives et individuelles, on peut citer : Le Futur Derrière Nous, Villa Arson, Nice, The Insurgent Archive. Contronarrations et représentations : Gênes 2001, Galerie Laveronica, Modica, What would happen if ? Le choix de construire un avenir alternatif, Palazzo Ducale, Gênes, et Santa Joana, Aveiro, Do not go gentle in that good night, Almanac Inn, Turin, Shoegaze, Institut culturel italien, Stockholm, Chi Utopia Mangia le Mele, ancienne Douane de la Terre, Vérone, That’s IT ! sur la dernière génération d’artistes en Italie et à six pieds de la frontière, MAMbo, Bologne, The Great Learning, La Triennale di Milano, Milan.

Michela Lagalla (1994) est traductrice et poète. Elle a étudié la littérature à l’Universidad Católica Andrés Bello. En 2017, elle a été lauréate de la plaque ALUT décernée par l’Università degli Studi di Trieste et en 2021, elle a été créditée de la première place au Concorso Internazionale di Poesia Castello di Duino. Sa poésie a été publiée dans l’anthologie Generazioni (Ibiskos Editrice Risolo, 2017), dans l’anthologie de poésie vénézuélienne Aún le ora a los dioses que lo abandonaron (FLIA Caracas) et dans diverses revues littéraires telles que Cantera, Buenos Aires Poetry et Revista POESIA. Despojo, son premier recueil de poèmes, est en cours d’édition.
Fresque murale réalisée par l’artiste italien Giorgio Bartocci durant sa résidence à l’été 2020 sur les murs de Port Tonic Art Center.
site-specific contemporary #muralism project
@ Port Tonic Art Center – Golfe de St. Tropez
Image Courtesy #PortTonicArtCenter
Digital Ph. by Alicia Sclavo #giorgiobartocci #côtedazur #france🇫🇷 2020 >> Aznavour Foundation #spaghettimagazine
Online the dedicated ITW on: http://www.spaghettimag.it/…/le-desir-unique…/ up with > Paolo Scarani Xavier Sautier Magnan Stefano Serretta Lilia Di Bella Roberta Garieri Roberta Gigliotti >>
LE PERCHOIR SUR LA MER SERA FERMÉ À COMPTER DU 31 OCTOBRE 2022.
Toute l’équipe du Perchoir remercie Port Tonic Art Center pour leur soutien au cours de ces années délicates marquées par la crise du COVID.
Pour la saison estivale 2020, Port Tonic Art Center accueille le Perchoir sur la Mer.
Rejoignez Julia, Bruno et toute leur équipe pour une cuisine créative et savoureuse sur la terrasse surplombant la mer.

HORAIRES : Tous les jours de 17h à 22h30
RÉSERVATION : +33 6 74 77 12 98








Une inspiration des lieux par le cabinet d’architectes A.P.ARTs, pour un lieu d’accueil, de vie et d’art.
Juan Lasala est né en 1986 à Rauch, au sud de la province de Buenos Aires. Dès son jeune âge, il a développé un intérêt pour les arts plastiques car sa mère était également peintre. Ayant grandi à côté d’elle, il se souvient d’avoir passé des moments de son enfance à la regarder peindre.
À 10 ans, il participe à son premier atelier avec Marcial Flora, où il se concentre uniquement sur le dessin. Tout au long de son enfance, il a continué à dessiner sans interruption, produisant des portraits au fusain de membres de la famille et de célébrités dont il ressentait une profonde admiration. À l’adolescence, il s’installe dans la capitale de La Plata, où il conserve un atelier. Après s’être consacré à ses études, il concilie une activité professionnelle à son travail artistique, et décide finalement à se consacrer à la peinture comme seule activité.
Il a étudié à l’École des beaux-arts de l’UNLP (Universidad Nacional de La Plata) pour obtenir le diplôme de beaux-arts spécialisé en dessin et peinture, et il a participé à TAE, un atelier expérimental d’arts visuels, au théâtre Teatro Argentino. Pendant une longue période, il a exploré de manière introspective les différentes formes d’arts visuels. Dans un premier temps, il produit du pointillisme et des tableaux plats colorés cherchant avidement à rapprocher les formes figuratives et abstraites, en recherchant l’authenticité dans la trace et l’impact des couleurs.
Enfin, au cours des trois dernières années de travail, il a changé les caractéristiques de sa pratique. Il a utilisé différents matériaux tels que des feuilles de fer, des revêtements muraux, du bois, du carton et du polycarbonate comme «trace», s’approchant des deux côtés de la toile. Cette procédure informelle lui a permis d’examiner l’autre côté de la construction et de la déconstruction des images, à savoir le côté opposé de l’image, ce qui crée un nouvel angle et un nouveau sens en action. Actuellement, il participe à un atelier centré sur l’analyse des œuvres d’art avec Leila Tschoop.
Depuis mon plus jeune âge, je ressens un profond intérêt pour les significations qui peuvent être dérivées des formes accidentelles ou intentionnelles des objets. La nature de mon travail est née du besoin de communiquer les liens entre les composants que je choisis pour créer de nouvelles formes.
Engager et intervenir des deux côtés de la toile à l’état brut est une caractéristique principale de mon travail processus. A cet effet, un critère ou une idée substantielle doit être préalablement envisagée.
Ce processus me permet d’examiner et d’organiser les images de plus d’un point de vue unique, céder la place à l’ouverture de nouveaux espaces et de nouvelles significations dans le développement desdites images. Ce faisant, je peut concevoir la toile comme un objet tridimensionnel.
Je suis principalement motivé par les mécanismes de ma propre perception, mes pensées sur la beauté, monde photographique actuel, par l’architecture et les formes de la musique.
À la suite de ce traitement, je transforme mon travail en figuratif clair avec des traits perceptibles de symbolisme.
Je souhaite établir une relation entre le spectateur et mon travail, afin que ces les pièces peuvent représenter une valeur unique et non transférable qui doit être déterminée par leur passé et les expériences futures.
J’envisage la possibilité que mon travail puisse matérialiser tout type d’aspect social dans la vie quotidienne.
Formation académique :
- Licenciatura en Artes Plásticas – Facultad de Bellas Artes, UNLP, Argentina
Expositions collectives :
- 2016 – Pasaje Dardo Rocha, “Interfaz”. La Plata, Buenos Aires, Argentina
- 2016 – Teatro Argentino TAE, “Mordedura”, La Plata, Buenos Aires, Argentina
Etudes :
- 2018 – Análisis de obra / Leila Tschopp / Buenos Aires, Argentina
- 2017- Análisis de obra / Leandro Hilario Torres / Buenos Aires, Argentina
Ateliers :
- 2015 – Taller de arte contemporaneo / Teatro Argentino TAE / La Plata, Argentina
- 1997 a 2001 – Taller de dibujo / Marcial Flora / Bellas Artes / Rauch, Argentina
Dans Le Bleu Peint En Bleu
Par Alessandro Caruso –
Un ancien chantier naval se transforme en résidence d’artiste. NM-Contemporain Gallery rassemble ces artistes pour une exposition à Monte-Carlo.
Artistes : Davide D’Elia, Valerio Nicolai, Leonardo Petrucci, Ramiro Quesada Pons
6 mars– 16 avril 2020
Inauguration jeudi 5 mars à 18h00
COMMUNIQUE DE PRESSE
NM est heureux de présenter l’exposition collective « Objets toniques » en collaboration avec la résidence d’artistes Port Tonic Art Center aux Issambres, Saint Tropez.
Durant l’été 2019, quatre artistes, trois italiens et un argentin, ont cohabité dans ce lieu très particulier qu’est Port Tonic, un ancien chantier naval transformé en résidence pour artiste par deux passionnés d’art, Xavier Sautier Magnan et Paolo Scarani.
Le lieu particulièrement sauvage se trouve sur le quai et présente de larges espaces où étaient construits les bateaux.
La lumière limpide, presque aveuglante, de la Côte d’Azur a bercé leurs longues journées de travail alors que le ciel noir étoilé, parfois entièrement noir, ont caractérisé les nuits blanches.
La pollution acoustique et lumineuse est loin et les deux propriétaires demandent aux artistes de n’apporter presque rien avec eux. Ils doivent d’abord s’imprégner du lieu avant de commencer leur travail. Le résultat sera de toute manière inattendu.
La roche entourant le lieu est formée de basalte; la mer est envahissante, son bruit s’insinue dans les chambres et dans les espaces de travail.
Les œuvres qu’ils créeront seront imprégnées de cette lumière et de cette obscurité, de ce silence assourdissant de la nature, de ces matériaux trouvés sur place, de ces rochers et de l’eau salée que le lieu a offert.
NM présente ces « Objets toniques » réalisés à travers les moyens d’expression les plus variés: tableaux, sculptures, installations et vidéo.
Le parcours commence avec un vis-à-vis entre Davide D’Elia et Leonardo Petrucci. Les deux artistes italiens ont vécu en symbiose durant leur séjour et dialoguent aujourd’hui dans la première salle avec deux grandes œuvres site-specific.
Petrucci crée une composition murale de deux mètres sur deux intitulé « Hyper Ammonite », un hypercube dont les sommets sont définis par seize sculptures clouées au mur et réalisées à quatre mains avec la nature du lieu.
Les sculptures faites de ciment, d’eau salée et de coquilles concassées ont la forme d’ammonites et sont peintes avec de l’encre de céphalopodes. Chacune d’elles a la forme d’une spirale, image chère à Petrucci pour sa valeur alchimique et mystique et toutes ensemble forment une figure géométrique que l’œil humain ne peut pas voir par définition car à quatre dimensions.
A côté de l’hypercube se trouvent la série des « Éclipses paresseuses » réalisées avec une procédure « paresseuse » très lente avec du papier noir sur toile pendant l’éclipse lunaire; les « Sculptures atmosphériques » et la « Pepite d’or » une roche basaltique trouvée dans les environs, avec une forme naturelle déjà sculptée en elle-même et dans laquelle l’artiste a inséré une ammonite dorée.
Davide D’Elia présente à son tour « Sunserif » et la série d’œuvres « Fluo-tantes ». À Port Tonic, installé comme un rideau / horizon entre le spectateur et la mer, obtenu à partir des bandes de séparation transparentes des chantiers navals Allufer Tempesta, traitées et assemblées, « Sunserif » marque l’espace de la galerie « régénéré » et « refroidi »: D’Elia réadapte l’installation avec l’anti-fouling. Tout autour, suivant une échelle chromatique du froid au chaud, des œuvres réalisées à l’acrylique sur tartan ou damassé ancien se déplacent sur plusieurs niveaux : il s’agit des bouées fluorescentes intitulées « Fluo-tantes ».
Dans la deuxième salle, les œuvres de Valerio Nicolai et Ramiro Quesada Pons dialoguent entre elles.
Nicolai présente « Tempête au jambon cuit », un grand tableau figurant une coupe de jambon dont les veines sont des véritables éclairs d’orage. L’œuvre est réalisée avec l’habituelle habileté picturale de l’artiste et présente un caractère visionnaire qui rend le sujet à la fois poétique et surprenant.
De son coté, Quesada enveloppe l’espace en bleu, les œuvres picturales sur le mur dépeignent une vision surréaliste, ironique et profond où les objets jouent un rôle actif, amenant la narration hors de la toile et se matérialisant dans des sculptures en taille réelle placées sur le tapis comme dans les « Pensées parallèles» « et dans les images de la vidéo » Delirium of omnipotence « projetée sur une télévision également posée au sol.
Pablo La Padula est né à Buenos Aires en 1966. Il est docteur en Sciences Biologiques de la Faculté de Sciences Exactes et Naturelles, UBA. Il conduit des investigations biologiques dans le laboratoire d’Hypoxie et Respiration Cellulaire de l’institut Taquini, Faculté de Médecine, UBA -CONICET. Il a développé un modèle de protection contre l’infarctus cardiaque par acclimatation simulée à l’altitude (exposition contrôlée à basse pression d’oxygène) sans l’utilisation de pharmacopée ou médicaments. Sa production scientifique peut être consultée dans des revues scientifiques internationales comme Nitric Oxide, Brain Research, Hypertension, Journal of Applied Physiology et Journal of Hypertesion.
Il s’est formé en arts visuels avec Alberto Goldenstein, Carlos Gorriarena, Eduardo Stupía et en arts théoriques comme Graciela Speranza et Ines Katzenstein à l’Université Torcuato Di Tella. Une partie importante de son oeuvre a récemment été intégrée à la collection du Musée d’Art Moderne de la Ville de Buenos Aires, sous la direction de Victoria Noorthoon.

De l’eau apatride. Nous avons besoin de ports pour accoster, de voiliers et d’ailerons pour la baignade. Nous sommes des poissons hors de l’eau.
Port Tonic Art Center est une résidence internationale d’artistes, centre d’art contemporain sur la Côte d’Azur, installé à la place d’un ancien chantier naval de plaisance.
La marina artificielle, aujourd’hui inutilisée, redevient un paradis pour les poissons et une sorte de piscine artificielle/naturelle pour nager loin des vagues de la mer ouverte.
Port Tonic est comme un hélicoptère en vol stationnaire : il résiste aux forces de la nature, attiré par la terre, vise l’horizon en réaction à la mer.
Davide d’Elia
Port Tonic Art Center (PTAC) – Les Issambres – Côte d’Azur – France
Résidence, Eté 2019
Les flotteurs de pêche trouvés parmi les matériaux de Port Tonic représentent l’unité de mesure de cette tension, les microsystèmes avec une architecture élaborée et fonctionnelle, des structures capables de coexister avec l’écosystème qui les entourent.
Comme des sculptures amphibies, ils flottent entre l’eau et l’air : La partie submergée camouflée, parfois irisée, ne suscite aucun souci pour la faune des fonds marins, elle est plutôt conçue pour l’attirer. La partie supérieure, au contraire, légère et effilée, s’étire avec des couleurs fluorescentes pour être en mesure d’être aperçue par l’œil humain, même à distance.
Les œuvres créées lors de la résidence en 2019 sont installées dans la partie de la salle d’exposition en dialogue avec les grandes fenêtres qui encadrent la mer, disposées suivant la ligne d’horizon, réelle ou supposée, en duo avec elle suivant nos déplacements dans la salle.
Il y a trois points focaux autour desquels se déploient les œuvres présentées au PTAC : la perception de l’horizon, la perception du temps, la flottabilité.
Position centrale de l’installation Sunserif : les bandes de plastique qui jusqu’à un mois avant ont été complètement recouvertes de poussière industrielle d’aluminium, puis partiellement nettoyées et rendues transparentes à nouveau, pour perdurer et inviter à réfléchir à la ligne du coucher du soleil.

En face, à côté de la grande fenêtre en verre d’angle, sur la petite fenêtre carrée, la ligne entre mer et ciel est accentuée par l’application d’un vinyle transparent sur le carreau : l’intervention, Belvedere 01, bloque le mouvement de la mer de la vue grâce à la superimposition d’un bleu iris monochrome, une sorte de suspension de l’horizon qui dialogue avec la ligne idéale décrite par Sunserif.
Autour de ce voile horizontal, une série d’œuvres schématiques peintes avec des couleurs acryliques sur différents types de tissus accroissant la perception de chaleur et vice versa, aboutissant à une sorte de pyramide thermométrique : le plus chaud d’entre eux, le Damas moisi, puis le tartan plus froid, jusqu’au glacial iris bleu.
L‘Isla Fluo Tante 00/01/02, les trois diptyques sur les murs sont traversés par une frontière horizontale sur la ligne d’équilibre entre la perception chaude et froide.
Isla Fluo Tante 00 Isla Fluo Tante 01 et 02
Isla Fluo Tante 00 est la synthèse d’une perception totale du tissu tartan sur damas floral.
Pour le diptyque Isla Fluo Tante 01, les deux parties d’un flotteur sont peintes : la partie émergée est peinte sur du tissu de damas tandis que la partie immergée est peinte sur un tissu moisi.
Pour Isla Fluo Tante 02 la perception de température s’oriente vers la légèreté, ou si nous préférons vers l’artificiel. Ici le flotteur se compose pour sa partie supérieure à une toile peinte d’antifouling bleu iris et pour sa partie inférieure à une peinture sur un tissu tartan .
Installés au sol, reposant sur deux supports de protection souples, Fluo Tante 00 et Fluo Tante 02 sont peints en acrylique sur tissu tartan. Elles sont les seules œuvres à ne pas flotter, pour le moment, mais en puissance et parfaitement adaptées pour le faire.

A droite du Belvedere 01, Fluo Riana est suspendu unique et sur un seul support, peint en bleu iris froid antifouling et acrylique fluorescent flottant sur un support « chaud » de tissu de damas floral vintage.

En se dirigeant vers le coin des deux fenêtres, en passant derrière Sunserif, vous tombez sur The Notary : un cadre antique (début des années 1900) apporté par l’artiste de Rome, auquel l’artiste lui faire subir l’action de l’horizon : L’œuvre est travaillée en grattant le bois pour le réduire à l’épaisseur minimale sur sa hauteur, afin d’accentuer l’effet d’immersion inversée, comme une sorte de « tsunami » de peinture bleue iris antifouling venant du eau.

The Notary ressemble, involontairement à une vue inspirée de la marina de Port Tonic, une sorte de « C » plat qui entoure un petit miroir d’eau; Hasard ? Peut-être. Même si à l’horizon on ne réagit jamais par hasard.

Leonardo Petrucci a résidé pendant un mois et demi à Port Tonic Art Center et a produit un nombre important de nouvelles œuvres grâce aux caractères fortement inspirant de l’endroit et l’isolement unique en contact avec la mer au sein de cet ancien chantier naval.
Son travail pendant son séjour a également été influencé par la lumière étincelante typique de la Côte d’Azur durant la journée et le scintillement des étoiles dans la nuit très sombre.
Il n’y a pas de pollution lumineuse et les étoiles peuvent être vues clairement la nuit. Cet aspect a une importance majeure dans la recherche de Petrucci autour de l’alchimie et la science, mais encore sur l’astronomie.
Le résultat de la résidence est une série d’œuvres cohérentes liées à ses recherches, mais plus que jamais, profondément forgées par l’intense force de la nature.

papier noir sur toile
100 x 40 cm
La première série est « Lazy eclipses », une installation de dix petites œuvres représentant la séquence d’une éclipse de lune obtenue par une nouvelle et longue intervention (paresseuse) de l’artiste sur papier noir sur toile.
Les « Atmospheric sculptures » 01 et 02 sont fabriquées à partir de bouteilles en plastique de tonic déformées ou il faut dire « sculptées » par la pressurisation atmosphérique pendant le vol Rome-Nice pour se rendre en résidence à Port Tonic Art Center. L’artiste les a utilisées pour faire des sculptures en béton dans une œuvre d’art à quatre mains avec la nature.
-
Atmospheric sculpture 01 (tonic water)
ciment
18 x 18 x 35 cm -
Atmospheric sculpture 02 (tonic water)
ciment
18 x 18 x 25 cm
Le « Fisherman », le pécheur, est une corde trouvée dans le hangar et incrustée dans un bloc de béton hexagonal, rappelant la spirale comme un symbole de l’infini, tout comme l’hexagone est une forme géométrique qui remplit l’espace à l’infini (comme les alvéoles des ruches), fixant à jamais un élément fondamental à la pêche dans la matière, ou un objet qui relie la mer avec le ciel.

corde, ciment et base en bois
38 x 33 x 132 cm
L’installation « Hyper Ammonite » est une composition de 2m sur 2m. Il se compose de 16 sculptures de coquille d’ammonite en béton préparé à Port Tonic avec de l’eau de mer et placées sur le dessin mural d’un hypercube. Les coquilles sont peintes à l’encre de ces céphalopodes. Chacun d’eux représente une spirale, le plus ancien symbole de l’infini et de la liaison de l’homme avec Dieu alors qu’ils délimitent l’hypercube, un cube impossible comme fait de quatre dimensions et qui ne peut donc pas être visualisé par un œil humain limité à une perception tridimensionnelle. Les travaux se connectent à une nouvelle approche de la réalité qui contemple la base de la physique quantique et de la philosophie.

ciment, encres de céphalopodes, walldrawing
200 x 200 cm
« Nugget », pépite, est une sculpture puissante en pierre de basalte trouvé sur place et une coquille dorée rappelant le symbole de l’infini. L’action de l’artiste pour sculpter le symbole et sa sublimation par une applique d’or, rappelle le rôle alchimiste dans la recherche de la vérité absolue et la perfection. La pépite dorée représente l’origine, ou nous devrions dire la vérité absolue, inaccessible à la connaissance humaine. Il est ancré dans l’histoire, dans une pierre de basalte, la plus ancienne pierre magmatique sur terre qui apporte la mémoire de notre passé.

Ciment, cire d’or et pierre de basalte
42 x 30 x 15 cm

pastels sur papier sur toile sur table
23 x 31.5 cm

oxyde de fer sur toile noire
80 x 60 cm

papier et acrylique sur toile
29.5 x 37.5 cm

coquille et ciment
38 x 33 x 3 cm

bois et pierre sculptée
22 x 22 x 40 cm
Mon travail s’est développé dans diverses disciplines telles que la sculpture, les installations , la vidéo, la photographie et la peinture.
Je travaille habituellement par séries ou par projets. Chaque série ouvre la voie à l’émergence d’une nouvelle, faisant de mon processus une sorte de réaction en chaîne. Je m’intéresse beaucoup à la relation de dépendance que nous avons vis-à-vis des images et à la manière dont notre perception est médiatisée par des stratégies publicitaires.
J’ai toujours été attiré par le mensonge et l’illusion présente dans la représentation.
Mon travail tourne autour de ces problèmes, expérimentant le contraste entre les images plates et le monde physique à travers des recherches sur la circulation des images sur Internet, la supercherie produite par les images numériques, le modernisme, la représentation et le surréalisme.
En résidence à Port Tonic Art Center, la naissance de la couleur bleue a pu générer une nouvelle série de peintures et d’objets formant une installation. Après avoir enquêté autour des peintures relatives à la Côte d’Azur, j’ai généré des images qui reflètent ces couleurs marines intenses.
Dans le même temps, toutes les toiles sont en relation avec des objets fabriqués en argile, offrant un contraste entre la 3D et la 2D.
Parmi les œuvres présentées pour ART TONIC 2019, je présente également une vidéo qui a été réalisée en 2015 à Buenos Aires. Je suis poussé à réfléchir sur la supercherie produite par les images numériques à travers des variables formelles utilisées dans la publicité.
Ramiro QUESADA PONS
Port Tonic Art Center – Les Issambres – Golfe de Saint Tropez – France
En résidence – 2019

Vidéo full HD
2015


Argile modelée à froid
10x30x18

Sculpture en argile modelée à froid
15x20x10 cm

L’intervention de 2017 se lie intimement au paysage, un lieu de contemplation des divers éléments de l’environnement de Port Tonic : le vent, l’horizon, la lumière, etc, une invitation à vivre une expérience spatiale qui met en exergue nos sens. Délicatement disposée sur le quai de Port Tonic, l’installation vient habiter l’espace entre les bâtiments : un deck se déforme pour créer une assise sous un volume vibrant dans le vent.

Le projet s’installe entre l’atelier et le bâtiment principal dans le but d’amener les visiteurs au plus près de la mer. L’installation se découvre ainsi en accédant au quai et semble cadrer l’horizon. Au sol, le deck délimite un carré dont les côtés mesurent 8 mètres, un multiple de 1,60m correspondant à une hauteur d’oeil moyenne, hauteur de la ligne d’horizon.

Puis, 5 modules verticaux délimitent également un carré de 8 mètres au-dessus d’une assise. Remplis de longs tissus blancs, le volume devient alors une sorte d’ombrière instable qui ondule au gré du vent. Ce lieu de détente invite le visiteur à prendre conscience de l’environnement que nous révèle l’installation







huile et acrylic sur canvas
230 x 175 cm

acrylique sur canvas
145 x 130 cm

acrylique sur canvas
145 x 130 cm
Autorretrato
Né à Cava de ‘Tirreni en 1973, il vit et travaille actuellement entre Rome et Londres. Dans ses œuvres, Davide D’Elia propose des expériences sur le temps qui passe. Entre la contamination entre différentes langues, de la photographie aux installations complexes multi-matériaux, D’Elia raisonne sur les rapports de force qui régissent le monde qui nous entoure, par exemple l’interaction entre agents atmosphériques et objets d’art. Ses œuvres redéfinissent souvent la terminologie graphique de l’esthétique moderne en se présentant au-delà de l’objet et de l’objectivité (qui sont pourtant des symboles importants), ce qui lui permet d’obtenir un raisonnement qui examine les concepts du temps et de son déroulement.
Son œuvre la plus populaire, exposée dans la galerie Ex-elettrofonica à Rome, se nomme Antivegetativa. D’Elia a peint en bleu à mi-hauteur tout ce qui se trouvait dans une pièce. Selon l’artiste, cet œuvre est une expérience sur le temps qui passe.




Né à Grosseto (03/05/1986), il a étudié à l’Accademia di Belle Arti de Rome et s’est construit en peinture avec le professeur Costantino Baldino. Il a obtenu son diplôme universitaire en 2009 avec une thèse en histoire de l’art portant le titre « Arte dell’Alchimia e Alchimia dell’Arte », avec une évaluation de 110/110 e Lode et avec Giovanna Dalla Chiesa en tant que son superviseur. À partir de janvier 2012, il travaille dans son atelier du Pastificio Cerere dans la région de San Lorenzo à Rome.
« Depuis cinq ans, mes recherches artistiques ont porté sur des sujets particuliers qui ont toujours fasciné l’être humain. En fait, des concepts tels que la géométrie sacrée, l’alchimie, la cabale et l’astrologie ont des propriétés mystiques et symboliques. La technique que j’utilise principalement est une médiation entre l’art pictural et l’art numérique, afin de pouvoir fondre la tradition toscane classique dont je viens avec la réélaboration sur ordinateur. Mon approche avec le travail lors de sa réalisation est la même que celle d’un alchimiste avec la transmutation de la substance : je me suis toujours mis en jeu et je cherchais l’impossible en le réalisant avec la formation d’énigmes linguistiques et mathématiques. »




Gabriel Chaile, artiste argentin, a étudié les arts plastiques à l’université nationale de Tucumán. En 2008, il a participé au programme « Pensados » situé dans la ville de Salta et, l’année suivante, il s’est installé à Buenos Aires où il a créé le programme d’artistes de l’université Torcuato Di Tella à Buenos Aires. En 2010, il a été sélectionné pour participer au Laboratoire de recherche sur les pratiques artistiques contemporaines (LIPAC) du Centre culturel de Rojas. Ses expositions principales étaient : Le début de la beauté est à la fin de celle-ci, au Centre Culturel Borges (2011), Toutes les choses étaient communes, à la Galerie Alberto Sendros (2012) et À laisser le sillon à la terre, dans le Fonds national des arts (2014).
Dans ses œuvres, Gabriel Chaile fusionne des objets symboliques et des matériaux austères, tels que l’adobe, la brique et l’œuf, auxquels il fait référence pour des besoins sociaux fondamentaux tels que la nourriture, le logement et le travail.




« Ce qui m’intéresse, c’est que je génère des images qui ne sont pas régies par une discipline spécifique. Il est bon que l’art contemporain vous permette, au sein d’un même corpus, de travailler sous différents formats ». Ramiro Quesada Pons, artiste argentin né en 1987, a étudié les arts visuels à l’Université nationale de Cuyo (2005-2009). Après avoir développé son art dans différents lieux, notamment des universités, Ramiro travaille aujourd’hui au Centre culturel Borges à Buenos Aires.
Photos, vidéos, objets, installations et sculptures sont les disciplines qu’il utilise en fonction des idées et des projets qui le passionnent. Être né dans une famille d’artistes est un fait autobiographique qui vit naturellement, a-t-il déclaré, et comprenait avec le temps et la distance l’empreinte que cela signifiait. Le dessin dans l’enfance de Ramiro était aussi présent que les bandes dessinées et les films qui au-delà de l’intrigue ont insisté pour être visionnés mille fois.



Valerio Nicolai est un artiste italien né à Gorizia et vivant à Milan ; il a fréquenté l’Académie des Beaux-Arts. En 2011, il a reçu une bourse d’étude de la Fondation Bevilacqua La Masa à Venise. Il a exposé dans de nombreuses galeries et institutions, notamment Treti Galaxie, Turin, Italie, Clima Gallery, Milan. En 2015, il faisait partie de SHIT AND DIE, une exposition produite par Artissima Turin et organisée par Maurizio Cattelan.
Les œuvres médiatiques transformatrices de l’artiste italien Valerio Nicolai sont définies par leur expérience contextuelle. Travaillant avec des personnages, des histoires, des objets et des ambiances variés, Nicolai conçoit des récits visuels mettant en scène de l’argile, des oiseaux taxidermiés et vivants, ainsi qu’une épaisse huile sur toile. Nicolai explore continuellement les limites de l’espace pictural, étendant ses installations pour envelopper l’espace environnant dans des champs de couleurs, des formes et des structures.




Pour l’installation à Port Tonic les deux artistes Cécile van Hanja et Jeroen van der Beek ont rassemblé leurs idées sur la perspective.
Cécile van Hanja, qui d’ habitude fait des peintures d’architecture moderne, a fait le rapprochement entre la construction du pavillon Port Tonic et les constructions d’architectes Modernistes tels que Mies van der Rohe et Le Corbusier. Ce sont les mêmes lignes droites et les mêmes espaces ouverts qui lui ont rappelé les villas modernistes dans ses propes peintures, il lui manquait seulement une piscine en face du bâtiment existant. Pour Jeroen van der Beek, qui est plutôt spécialisé dans des installations en troisièmes dimensions , l’importance était de pouvoir mettre le visiteur en confusion entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Alors l’idee de la confusion d’une perspective à deux dimensions dans un environnement à trois dimensions est devenu la base du projet. Ensuite les deux artistes ont réalisé le projet sur la grande plate-forme en asphalte devant le pavillon de Port Tonic en prolongeant les lignes verticales et horizontales du bâtiment par des lignes de peinture blanche avec des ombres grises et une piscine bleue en face.
Pour l’observateur qui traversera la plate-forme, les lignes sembleront accidentellement posées. Mais quand il ou elle atteindra le point observateur , où la perspective commencera à fonctionner, les lignes aléatoires créeront soudainement une structure moderne haute de deux étages avec le bâtiment existant. Comme dans les peintures de Cécile van hanja, les reflets du bâtiment seront visible dans la piscine illusoire. Mais lorsque l’observateur mettra un pas plus loin, la structure s’effondrera dans un labyrinthe de lignes qui le laissera dans la confusion de ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.




